Après les infirmières de montagne, ce sont désormais les médecins de montagne qui sont dans le collimateur de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM).
Alors que les médecins de montagne prennent en charge une part importantes des 140 000 accidents en zone montagnarde, une nouvelle convention de la CNAM les obligent désormais au recours systématique au centre 15 pour l’administration d’antalgiques intraveineux rendant l’administration d’urgence beaucoup plus complexe.
Par ailleurs, cette nouvelle convention aura un impact financier important compte tenu des nouvelles modalités de cotations des actes. Ces majorations, désormais limitées aux seules consultations régulées par le 15 ou aux urgences vitales, entrainent une perte de rémunération significative pour des médecins qui durant toute la saison et au-delà, sont mobilisés sur des plages de nuit, week-end ou de jours fériés en prenant en charge une part non négligeable des 140 000 accidents répertoriés en zone de montagne.
J’ai donc alerté le Gouvernement par le biais d’une question orale ce matin mais la réponse qui m’a été apportée m’a malheureusement laissé sur ma faim !
En réponse, le Ministre a défendu la convention comme un outil de réorganisation des soins non programmés, visant à préserver les ressources médicales et à éviter les dérives tarifaires. Il a rappelé que des financements spécifiques existaient pour les cabinets en montagne et que des mesures comme la labellisation des centres de soins non programmés pourraient leur être bénéfiques.
Cette réponse ne me satisfait évidemment pas et ne répond nullement aux difficultés concrètes rencontrées par les médecins de montagne. Ces questions sont d’autant plus cruciales dans notre département, confronté à de nombreux déserts médicaux et à une forte attractivité de la Suisse.
Retrouvez au lien ci-dessous la vidéo de mon intervention et la réponse du Ministre et en téléchargement ci-dessous le communiqué de presse relatif à cette intervention.