Le 11 juin dernier, le Conseil d’Etat de la République et canton de Genève a annoncé souhaiter mettre un terme, à compter de la rentrée 2026, à l’accueil dans les écoles publiques du canton des élèves dont le domicile se situe en dehors du territoire national. Tout comme vous, j’ai été surprise par cette décision aussi soudaine qu’arbitraire qui met fin à une exception mise en place en 2019 et qui va directement concerner plus de 2 500 élèves répartis entre notre département et celui de l’Ain.
Outre la légitime inquiétude des familles, que je comprends, dont les contributions fiscales et sociales bénéficient largement à la Suisse, je pense aux conséquences qu’aura cette décision sur les collectivités territoriales françaises. En effet, les communes, intercommunalités, le département mais aussi les services de l’Education nationale, victimes collatérales de cette annonce, devront demain absorber dans des délais très courts, un afflux significatif d’élèves sans avoir pu anticiper ni planifier les investissements nécessaires.
Car oui, en tant que commune d’un territoire frontalier, en plus d’être déjà confrontée à une forte pression démographique, vous serez dans un futur proche, victime d’une décision qui risque de dégrader la qualité de votre accueil éducatif, ce qui est inacceptable.Ne pouvant me résoudre à laisser une telle situation s’installer, je suis immédiatement intervenue auprès du Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Monsieur Jean-Noël Barrot, afin qu’il engage rapidement un dialogue diplomatique avec les autorités suisses, et en particuliergenevoises, de manière à explorer des solutions concertées permettant de préserver, dans toute la mesure du possible, la continuité éducative pour les élèves concernés.
Vous trouverez en téléchargement au lien ci-dessous, l'intégralité de ce courrier.