Retrouvez len téléchargement au lien ci-dessous, la lettre ouverte adressée à Elisabeth Borne que j'ai initiée, cosignée par 60 de mes collègues sénateurs, afin de dénoncer les graves dérives contenues dans le programme Espaces Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle (EVARS), récemment validé par le Conseil supérieur de l'Education.
- Le principe de neutralité de l’école impose que l’enseignement dispensé au sein des établissements scolaires soit exempt de toute forme de prosélytisme idéologique, philosophique ou encore politique.
- Or, plusieurs dispositions du programme EVARS contreviennent gravement à cette exigence en intégrant des notions et postulats controversés qui relèvent davantage du militantisme que d’un enseignement objectif et factuel.
J’en veux pour preuve l’approche présentée de la lutte contre les stéréotypes de genre, omniprésente dès la maternelle, qui prend systématiquement la forme d’une contestation des représentations du féminin et du masculin.
Cette déconstruction excessive risque à terme d’être contre-productive et source de confusion pour les élèves.
En outre, le projet introduit dès la classe de cinquième, la dissociation artificielle entre sexe et genre.
Nous ne croyons pas qu’il appartienne à l’école de la République de créer un doute identitaire chez nos adolescents sur des réalités biologiques établies, alors même que cette période de la vie est marquée par une construction de soi qui doit être sécurisée par des repères clairs et bienveillants.
L’enseignement de l’éducation à la sexualité impose de transmettre des informations objectives et adaptées à l’âge des élèves, et ce, dans le respect du principe de neutralité. Ici, force est de constater que le programme récemment s’éloigne de cette mission en intégrant des thèses qui sont loin de faire consensus et qui ne relèvent en aucun cas d’une approche strictement éducative.
‼️A l’inverse, plusieurs enjeux fondamentaux de la vie affective et relationnelle sont complètement occultés de ce nouveau programme.
‼️Qu’en est il du couple, de la maternité, de la paternité, de la prévention tardive et insuffisante exposition à la pornographie, véritable fléau pour nos jeunes ?
‼️Que dire de l’absence de toute mise en garde contre les bloqueurs de puberté, les traitements hormonaux et les chirurgies de réassignation sexuelle ?
‼️Que dire enfin de l’exclusion incompréhensible et inacceptable des parents de l’information préalable sur les séances d’EVARS alors que ces derniers doivent être pleinement informés et associés au contenu des interventions et, le cas échéant, être en mesure de faire valoir leurs droits et responsabilité éducatives ?
Face à ces dérives, nous réclamons une révision de ce programme afin que soient garantis un respect strict du principe de neutralité, un renforcement de la prévention contre les dangers réels, une vision positive et équilibrée de la vie affective et relationnelle ainsi que le rétablissement du droit à l’information des parents.