Alors que nos infirmières libérales exerçant en zone rurale et de montagne dans notre département font toujours les frais d'un système d'indemnisation de leurs déplacements particulièrement défavorable depuis 18 mois, j'ai interpellé Thomas Fatome, directeur de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie, ce matin au Sénat à l'occasion de son audition par le groupe de travail les Républicains sur la désertification médicale.
Lui rappelant les nombreux courriers que je lui ai adressés (restés sans réponse à ce jour !), j'ai pu le sensibiliser sur les pertes de revenus importantes de nos infirmières libérales depuis la mise en oeuvre du nouveau système dispositif de calcul d'indemnité kilométriques, pouvant entraîner une perte sèche de 25 % de revenus dans certains secteurs ! Face à cette situation, de nombreuses infirmières ont ainsi décidé de cesser leur activité dans des secteurs montagneux ou ruraux et des pans entiers de notre département se retrouvent aujourd'hui dépourvus de soins infirmiers à domicile.
J'ai également pu lui rappeler l'absolue nécessité de revaloriser les actes de cette profession dont la dernière revalorisation date de 2009 !
Enfin, il convient de mettre un terme à la règle ahurissante selon laquelle pour 3 actes exercés par une infirmière, le premier est payé à 100 %, le 2ème à 50 % et le 3ème est gratuit !
Il est grand temps de traiter dignement ces professionnels de santé indispensables qui réalisent quotidiennement un travail extraordinaire au plus près des patients et des territoires !