Au lendemain du deuxième tour des élections législatives je tiens tout d’abord à féliciter mes collègues haut savoyards Antoine Armand, Virginie Duby-Muller, Christelle Petex,  Véronique Riotton, Xavier Roseren et Anne-Cécile Violland pour leur réélection.

Les français se sont très fortement mobilisés pour ces deux derniers scrutins, désireux d’exprimer leur exaspération et leur volonté de changement. Mais ce matin, un très grand nombre d’entre eux se sentent écoeurés, trompés, « cocus » par ce résultat qui n’est nullement conforme à la photographie politique de notre pays.

Par l’ampleur des désistements, des fronts républicains à géométrie variable, des alliances de circonstance entre des courants que tout oppose, une certaine élite politique s’est arrogée le droit de procéder à de petits arrangements électoraux au mépris du peuple français, obligeant ainsi les citoyens à un choix par défaut qui ne fera que renforcer l’incompréhension, la colère ou le désintérêt pour la chose publique.

Une dissolution sert habituellement à sortir d’une crise de régime et à dégager des majorités claires : c’est tout l’inverse qui s’est produit : nous sommes plus que jamais face à une France ingouvernable.

Ironie du sort, alors que notre pays n’a jamais été autant à droite, c’est l’alliance de gauche qui se retrouve désormais avec le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée Nationale. Une alliance de gauche née du mariage de la carpe et du lapin avec LFI, dont une part des membres est ouvertement antisémite, anarchiste, opposée à nos forces de l’ordre, ne l’oublions pas… Une alliance de gauche dont la mise en œuvre du programme économique démagogique finira à coup sûr de mener notre pays dans l’abime.

Je suis donc loin de partager le sentiment de satisfaction et de liesse de certains au lendemain de ce scrutin. Je suis inquiète pour mon pays et pour son avenir.

Si on ignore le message que les français nous ont adressé lors des élections européennes et au premier tour de ces élections législatives, plus rien n’empêchera alors l’accession au pouvoir du rassemblement national dans un avenir proche comme l’Italie a pu le connaitre.